Rien que pour les 3 premiers trimestres de l’année en cours, la Côte d’Ivoire a enregistré 766 cas de viol, 185 cas d’agression sexuelle, 5 cas de mutilation génitale, 1 179 cas d’agression physique, 132 cas de mariage forcé et 1 935 cas de déni de ressources. Au total 5 114 cas de violence basée sur le genre (VBG). (Source www.gouv.ci.com)
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes célébrée chaque 25 novembre et marquant le début des 16 Journées Mondiales d’Action contre la violence à l’égard des femmes, Mamafrica est allée à la rencontre de l’ONG Cavoequiva, une ONG engagée au bien-être et la défense des droits de l’Homme et en particulier ceux de l’Enfant et de la Femme.
1–Pouvez –vous nous présenter l’ONG Cavoequiva ?
L’ONG Cavoequiva est une organisation non gouvernementale à but non lucratif crée le 23 mars 2003. Son siège social est situé à Abidjan, dans la commune d’Adjamé en face de la Formation Sanitaire Urbaine des 220 logements.
Elle a pour mission la promotion du bien-être et la défense des droits de l’Homme et en particulier ceux de l’Enfant et de la Femme. Elle vise un monde meilleur sans traite, ni exploitation, ni violence, ni abus à l’égard des enfants et des femmes.
L’ONG Cavoequiva a en son sein un centre de transit communautaire depuis 2011 qui accueille les enfants et jeunes filles victimes de toute sorte d’abus notamment des violences physiques et sexuelles, des traites ainsi que les maltraitances et exploitations. Ces victimes sont référées par différentes instances de l’État pour leurs prises en charge.
2-Quels sont les problèmes graves des femmes auquel vous faites face régulièrement ?
Au quotidien, les professionnels de l’ONG Cavoequiva font face aux traumatismes subis par les enfants et jeunes filles. Traumatismes causés par des violences physiques, psychologiques et émotionnelles.
3-Que faites-vous pour aider toutes ces femmes au quotidien ?
Nous leur apportons une assistance globale.
Autrement dit, de recherche familiale, de médiation familiale et de réinsertion socio-professionnelle. Pour celles dont les recherches n’ont pas encore porté de fruit, l’ONG Cavoequiva les scolarisent et fait apprendre un métier aux plus âgées. Durant leurs séjours, nous essayons au mieux de les aider à se reconstruire et d’aller au delà de qu’elles ont eu à subir.
4-Comment se fait la prise en charge par vos services ?
Il s’agit d’une prise en charge holistique (hébergement, psychologique, psychosociale, alimentaire, médicale, vestimentaire, hygiénique, juridique).
5-Selon vous, que peuvent faire les gens (personne lambda) pour vous aider dans vos actions quotidiennes ?
Dénoncer tout abus à l’égard des enfants et jeunes filles et appuyer aussi financièrement, matériellement et humainement l’ONG Cavoequiva dans la lutte contre les abus faits aux enfants et aux femmes.
Nous adressons nos remerciements à l’ONG Cavoequiva qui bien voulu répondre à nos questions au travers de Monsieur MAGUIRAGA Yacouba
Assistant protection – ONG Cavoequiva
Tout savoir sur l’ONG Cavoequiva !
« Soyons tous mobilisés et agissons maintenant ! (…) Ensemble, disons non aux violences à l’endroit des femmes et des filles ! » des paroles fortes prononcées par Nassénéba Touré, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant à l’ouverture de la 32ème édition (campagne nationale) des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles, qui a eu lieu le vendredi 25 novembre 2022 à Daloa.